Dans un contexte de transformation numérique accélérée de nos sociétés, l'émergence de l'intelligence artificielle comme outil potentiel de renforcement de la participation citoyenne cristallise à la fois de grands espoirs et de profondes inquiétudes.
Au-delà du mérite technologique, les usages de l’IA présentent-ils un réel intérêt démocratique ? "Il faut établir les critères pour mettre les outils à l’épreuve", fait valoir le sociologue Jean-Philippe Cointet.
L’IA permettra-t-elle la délibération citoyenne à grande échelle ? Pas tout de suite, tempère le chercheur Aurélien Bellet, qui pointe des enjeux immédiats de transparence.
Face aux dangers de l'IA, comment mettre la technologie au service de la démocratie ? L'entrepreneur Axel Dauchez pointe l'urgence de poser un cadre de confiance.
La civic tech Open Source Politics perçoit en l’IA un saut technologique majeur... à explorer avec précaution : la plupart des usages sont encore immatures.
« Pour les reformulations et les synthèses des concertations, l’intelligence artificielle apporte un avantage indéniable, mais pour l’instant c’est tout », expliquent Isadora Guerra et Julien Cammas de la métropole Rouen Normandie.
IA logique, machine learning, LLM... L’intelligence artificielle conjugue des approches différentes. Petit décryptage des technologies et leurs applications.
Une convention citoyenne à Montpellier, un conseil citoyen du numérique responsable à Rennes : les modes de participation citoyenne sur l’IA se développent dans les collectivités avec, au cœur des débats, la transparence sur l’usage des données.
L'information, à la fois moteur et maillon faible des démarches participatives : trop d'informations techniques, besoins de vulgarisation, de controverses aussi... Le défi de la qualité de l'information, entre fake-news et réseaux sociaux, est plus que jamais essentiel.
Le débat public souffre d'un sérieux déficit d'information, par manque d'expertise technique, manque de temps, constate Ilaria Casillo, vice-présidente de la Commission nationale du débat public.
Trois praticiens de collectivités territoriales partagent leurs démarches et analyses sur le besoin de construire une information de qualité pour les citoyens.
L'accès aux documents administratifs et aux données se heurte encore à la culture du secret. Les avocats William Gilles et Irène Bouhadana dressent
l'état du droit.
Au Canada, l’accès à l’information est un levier de contestation des projets miniers. La chercheuse Sara Germain éclaire les failles du débat public.
Des panels de citoyens tirés au sort, producteurs d’information en amont d’une votation citoyenne… La Suisse l’expérimente depuis 2019. Nenad Stojanović, chercheur suisse en a modélisé la démarche dans le cadre du projet Demoscan.
Les réseaux sociaux peuvent-ils être un outil de participation citoyenne ? Incontrôlables, ils sont pourtant des sources essentielles pour le débat public, relève la chercheuse Stéphanie Wojcik.