Derrière le projet d'une démocratie respectueuse du vivant se joue la survie de nos démocraties elles-mêmes, analyse le politiste Loic Blondiaux, en ouverture du nouveau dossier de notre revue.
La démocratie du vivant
La reconnaissance des droits de la nature "conduit à rénover totalement nos modèles démocratiques", fait valoir la militante Marine Calmet.
Théoricien du « bien commun environnemental », le juriste Alexandre Zabalza teste l'innovation juridique avec des habitants de la Vallée du Ciron, en Gironde.
Retour historique sur les jalons qui ont construit dans différents pays l'approche des droits de la nature.
Par leurs savoirs locaux, les humains peuvent tenir le rôle d'espèce clé de voûte dans leur environnement, montre l’anthropologue Charles Stépanoff.
La démarche collective animée par l'écrivain-chercheur Camille de Toledo porte les premières propositions de loi citoyennes en France sur les droits de la nature.
Devenue une personne juridique, la lagune de la Mar Menor (Espagne) est désormais défendue par un conseil où citoyens et scientifiques tiennent une place déterminante.
Représenter le vivant et les générations futures dans les dispositifs de participation est un enjeu de revitalisation de la démocratie, fait valoir Judith Ferrando y Puig, praticienne et sociologue.
Une convention citoyenne organisée en dehors de toutes institutions : l’assemblée populaire du Rhône entend transformer la gouvernance du fleuve. Justin Soubanere, explique la démarche de l‘association Id-eau.
Pascal Ferren imagine et expérimente des méthodes pour approcher la nature par les sens et traduire ses intérêts. Avec des commissaires-interprètes indépendants qui seraient chargés de traduire l'avis de la nature.
L’association de Lichen développe une méthode de mise en dialogue des intérêts humains et non-humains. Mais ce n’est pas simple de faire évoluer les pratiques dans les institutions, indique Myriam Ouddou, co-fondatrice du Lichen.